Question à Emmanuel DEBRUERES, Président-CEO & co-dirigeant d’OXBOW
Pouvez-vous vous présenter ainsi qu’Oxbow et ses particularités ?
Je suis Emmanuel Debrueres, aujourd’hui co-propriétaire de la société Oxbow
Mon parcours, qui repose sur une vingtaine d’années d’expérience dans l’industrie du sport, m’a mené à racheter récemment cette société, qui appartenait au Groupe Lafuma. Oxbow est la première marque de vêtements et accessoires surfwear française, fondée en 1985. Nous sommes basés près de Bordeaux et l’entreprise compte une centaine de salariés. Le design des produits est réalisé en France ainsi qu’une partie de la production. Nous commercialisons nos produits via des détaillants et via nos boutiques physiques et en ligne.
Qu’est-ce qui vous a motivé à racheter Oxbow ?
J’avais l’envie d’entreprendre dans le milieu de l’outdoor; de racheter une marque française déjà dotée d’une histoire, d’une notoriété, d’un réseau de clients établi.
L’environnement du surfwear est un monde que je connais bien, dans lequel je prends beaucoup de plaisir à travailler. J’avais aussi envie d’entreprendre dans un environnement PME. Oxbow couvrait tous ces critères.
Quels sont les risques que vous avez pris au travers de ce projet ? A partir de quel moment avez-vous ressenti le besoin d’être accompagné sur la dimension IT ?
Avec ce rachat, nous avons pris plusieurs risques, dont 1 en particulier : devoir sortir une entreprise d’un Groupe.
L’enjeu est de transférer dans de bonnes conditions les services opérés par Lafuma vers une nouvelle structure indépendante : informatique, logistique, réception des produits, stockage entrepôt, redistribution dans les points de distribution… Sur le plan informatique, le projet de transfert est prévu sur une période de 12 à 24 mois, dont l’objectif est de devenir indépendant.
Cela implique donc de finaliser le carve-out informatique dans les délais !
J’avais déjà, ainsi que mon associé, vécu 2 expériences de carve-out. Nous savions de ce fait que cette période serait sensible, que le détourage du Système d’Information devait se faire en préservant un bon état de fonctionnement. Ce moment sensible, nous l’avions donc anticipé. Nous savions qu’on aurait besoin d’un accompagnement dès les prémices du projet. Un détourage informatique, c’est comme un transfert d’organe, qu’on pourrait comparer à une greffe de cerveau ! Tout doit être parfaitement reconnecté pour bien fonctionner.
Quels sont, selon vous, les facteurs clés de réussite et les risques d’un carve-out IT ?
Les risques sont liés aux délais de réalisation du carve-out, à sa qualité et aux coûts associés. Le futur Système d’Information dépend de cette étape de détourage. Il est donc primordial de mobiliser les équipes internes, les équipes du vendeur, ainsi que les prestataires concernés pour assurer sa réussite. Cette réussite est également fortement liée aux personnes qui en ont la charge. Avoir de vrais experts permet de sécuriser le timing, la qualité du transfert et donc le budget. Cela repose beaucoup sur l’humain, autant coté vendeur que coté acheteur.